Slow wedding... celebrant !
- Lisa Herrbach
- 27 août
- 4 min de lecture
Mon métier d’officiante est une invitation à la lenteur.
Du moins, c'est comme cela que je le perçois et que je le décline.
J'embarque les mariés dans ce rythme ralenti où l'on profite de l'instant présent et l'on savoure ce que l'on est en train de vivre.
Et ça commence bien avant le jour J.
Eloge de la lenteur
D’apparence, on pourrait me prendre pour le contraire d’une workaholic - autrement dit un bourreau de travail. D’aucuns penseront que je fais preuve de paresse lorsque je m'accorde le temps de lire un livre ou de regarder un documentaire qui concerne un sujet important pour un couple en particulier (une destination, une passion...).
Mais les apparences sont parfois trompeuses.
On peut être dilettante (entendez par là « amateur d’art et de littérature », voire « fantaisiste ») et ne pas être dilettante (au sens second du terme qui est plus péjoratif, autrement dit un fumiste).
Mon métier, du moins selon la façon dont je l’appréhende, exige aussi des temps plus calmes, propices à la rêverie ou à la flânerie. Ces temps sont essentiels.
C’est ici même que naît et s’exprime l’inspiration.
Il faut la nourrir, certes, à travers des rencontres et les informations que l’on récolte, mais il faut aussi savoir la laisser reposer.
Comme une bonne pâte, si l'on veut déguster ensuite une brioche digne de ce nom !
Ralentir le rythme
Je fais le choix de travailler à mon rythme et surtout à celui des futurs mariés !
J’autorise les futurs mariés à me contacter quand ils le souhaitent, mais sans la garantie d’une réponse immédiate de ma part. Si je suis disponible, je réponds. Sinon, je le ferai quand le moment s’y prêtera et que je serai entièrement libre pour échanger avec eux sur leur cérémonie. Il n'est pas rare que nous fixions des rendez-vous en journée, en semaine, aussi bien qu’en soirée, le week-end ou les jours fériés.
Alors oui, il m’arrive régulièrement de travailler à l’inverse des autres, sur des temps qui sont contraires aux horaires de bureau traditionnels.
Mais non, je ne fais pas que travailler dans ma vie. Et je l'assume !
A contre-courant, certes, des voix qui crient haut et fort leur addiction au dur labeur.
Tout d’abord, parce que je compose ma vie professionnelle en fonction d’autres éléments, au nombre de 4 notamment, que sont mes enfants. Et gérer une famille nombreuse, c’est comme avoir une deuxième entreprise à faire tourner. On finit par se découvrir avec le temps des compétences organisationnelles insoupçonnées, à faire pâlir un militaire de carrière !
Je tiens à vivre pleinement ce que j’entreprends :
mon job-passion, ma famille et mon goût prononcé pour les activités culturelles en tout genre (bon ok, les livres et le théâtre occupent la majeure partie de ce dernier morceau de phrase…).
Alors, c’est vrai : pour tricoter avec finesse les textes de mes cérémonies, j’ai aussi besoin de me plonger dans les pages d’un livre, d’aller cueillir des fraises avec ma progéniture sous le soleil alsacien, de me maquiller jusqu’à ce qu’on ne me reconnaisse plus sur les planches d’un théâtre ou de randonner paisiblement dans les forêts vosgiennes...

A côté de ça, je peux avoir des phases très (trop ?!) actives, caractérisées par un enthousiasme et un investissement sans commune mesure, une écriture compulsive et l’éclosion de 1000 idées à la minute. C'est dans ces phases que j'attrape au vol les idées qui atterriront ensuite dans les cérémonies.
Je me prête par ailleurs volontiers au rôle de "maître du temps" associé à celui d'officiante qui m'est confié, pour garantir que tout sera prêt en temps et en heure (vœux des mariés, discours des proches, matériel pour le rituel, choix des musiques, composition du cortège...). Sous cet angle, on pourrait me qualifier d'insistante, intransigeante, exigeante.
Créativité et émotions, les ingrédients d'une cérémonie réussie
Toutes ces facettes de ma personnalité construisent et nourrissent mon écriture.
Officiant de cérémonie est un métier créatif. C’est aussi cette "âme d’artiste" qui fait de moi une officiante sensible et à l’écoute de l'histoire et des émotions des futurs mariés.
Ce n’est pas anodin comme métier. Il n’est pas rare que l’on ressorte bouleversé d’une cérémonie ou d’une rencontre avec un couple de futurs mariés.
C’est tout ça qui fait que j’aime mon métier et que j’ai la sensation d’être à ma place aujourd’hui.
C’est aussi pour toutes ces raisons que je limite volontairement le nombre de cérémonies par saison.
Pour prôner la qualité et la créativité au service de cérémonies qui se veulent sur-mesure et façonnées avec soin.
Certainement que quand les enfants auront grandi un peu, j'accepterai quelques cérémonies en plus par an.
La tendance du Slow Wedding
L'organisation d'un mariage peut occasionner autant de moments heureux que de pics de stress. Mais ça va bien se passer, soyez-en sûrs !
Voyez la préparation de la cérémonie laïque comme un moment privilégié pour vous recentrer sur votre couple et ralentir la cadence pour revenir aux valeurs essentielles de votre engagement.
Comme une pause dans le temps, identique à un restaurant en amoureux où l'on se coupe du quotidien.
Cela ouvrira une voie royale aux émotions, à l'authenticité et au partage pendant la cérémonie.
Certains profitent même de la célébration de leur union pour passer un (long) week-end avec leurs proches, en particulier s'ils viennent de loin. Une véritable parenthèse dans le temps !
Les mariés sont évidemment très sollicités le jour J, alors j'essaie toujours qu'entre leur entrée et leur sortie de cérémonie, ils ne pensent plus à rien... ou plutôt si !
A eux, rien qu'à eux ! Petit moment égoïste bienvenu 🥰
La recette pour un mariage en douceur réussi ?
Soyez à l'écoute de vos envies et alors vous serez sûrs de vivre des instants à votre image...
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